Tzincoca Rémus

15 sept. 1915 – 28 déc. 2012

Chef d’orchestre, professeur et compositeur. Diplômé en direction d’orchestre, écriture musicale et pédagogie du Conservatoire de Iasi (Roumanie), il poursuit ses études de direction d’orchestre au Conservatoire de Paris, et en remporte le premier prix en 1948. Devenu assistant du compositeur George Enesco en vue d’une tournée aux États-Unis, il arrive en sol américain en 1950 et y dirige des orchestres dans le cadre de festivals. Il fait à cette époque la rencontre du chef d’orchestre Wilfrid Pelletier qui l’incite à s’établir à Montréal. De 1959 à 1977, il est chargé des classes d’orchestre, de direction chorale et d’ensemble au Conservatoire de musique du Québec à Montréal. Entre 1960 et 1965, il fait aussi partie du corps professoral de l’École Vincent-d’Indy, pour la chorale et la direction chorale – en 1962, la chorale de cette institution remporte le premier prix des Festivals de musique du Québec. Juré à des concours du Conservatoire de Paris de 1962 à 1971, il crée alors La chèvre de M. Seguin, conte musical d’Henri Tomasi. À Paris, il dirige également des œuvres des compositeurs canadiens Claude Champagne et Jean Vallerand. Chef d’orchestre invité partout dans le monde, ses services sont régulièrement requis par les plus importantes formations de Roumanie. En 1984, avec l’Orchestre philharmonique de Bucarest, il crée la Cantate profane de Béla Bartók dans sa version originale en roumain. La partition de cette version a été reconstituée par Rémus Tzincoca et son épouse, la pianiste et pédagogue Anisia Campos, à partir de documents trouvés à New York. Parmi les compositions de Rémus Tzincoca, on relève des mélodies pour voix et piano, des œuvres chorales, orchestrales, de la musique pour piano et pour violon et piano. Fondateur, en 1953, du Newport Music Festival au Rhode Island, il a reçu, des mains du gouverneur de cet État, le Freedom Baton pour son engagement envers la liberté, tant artistique que personnelle. L’Académie de Cluj lui a conféré un doctorat honoris causa et cette ville historique l’a fait citoyen d’honneur. Né à Iasi, en Roumanie, le 15 septembre 1915, Rémus Tzincoca est décédé à Laval le 28 décembre 2012.