Deuil de l’enfant : 4 pistes d’aide

Deuil de l’enfant : 4 pistes d’aide

Par : Aurélie Vasseur - Chargée de contenu

Le deuil est un long chemin peuplé de diverses émotions. Il n’est pas toujours évident de réussir à gérer tous ces sentiments qui nous habitent en tant qu’adulte, mais qu’en est-il de l’enfant ? Comment s’y prendre lorsque nous sommes nous-même chamboulés ? Voici quatre pistes qui pourront vous aider à y voir plus clair. 


1- Faut-il en parler ?

Pour un enfant, connaitre la vérité est rassurant. Il est alors important de lui parler de la mort de la façon la plus simple possible.

À éviter :

  • Emprunter des mots comme « décédé » qui sont trop abstraits pour un enfant
  • Utiliser les fameux « disparu », « parti pour un long voyage », « endormi pour toujours ». L'enfant s’imagine que la personne continue de vivre quelque part, ailleurs sur la planète, ou la visualise couchée dans un lit, il garde l’espoir de la retrouver un jour. Il se peut même que le petit développe de l’anxiété lorsqu’un proche ira justement en voyage ou par exemple une peur d’aller dormir.

Comment en parler :

  • Il est préférable d’utiliser le mot « mort », en expliquant doucement que c’est ce qui se produit quand le corps ne fonctionne plus.
  • Le fait d’en parler, évite à l’enfant de s’inventer des réponses à ses propres interrogations. Des questions qu’il n’osera peut-être pas vous poser. Souvent, les réponses qu’il a en tête sont bien pires que la réalité. Avec leur grande imagination et leur tendance à l’égocentrisme, les enfants peuvent grossir les faits et se culpabiliser pour des choses qui n’ont pas de rapport avec leur propre personne.
  • Parler, c’est aussi l’aider à s’exprimer. C’est valider ses émotions, qui sont tout à fait normales.


2- Faut-il l’amener aux funérailles ?

On pense souvent que les funérailles peuvent traumatiser les enfants. En réalité ce qui peut être perturbant, c’est plutôt le fait de l’obliger ou de lui interdire de participer. On choisira donc de lui expliquer le déroulement des funérailles, en lui nommant ce qui pourrait arriver (beaucoup de gens vont pleurer, le corps sera un peu froid, etc.), en lui proposant de s’y joindre ou non.

L’enfant qui ressent l’envie d’être présent, a besoin de ce rituel au même titre que l’adulte. Il sera bouleversé, certes, mais le fait de laisser sortir ses émotions sera bénéfique, de même voir le corps l’aidera à prendre conscience de la réalité. Peu importe l’âge de l’enfant, lui offrir l’opportunité de participer, c’est reconnaitre qu’il vit lui aussi un deuil.

C’est pourquoi il est essentiel de choisir une maison funéraire qui offre un cadre chaleureux et qui sache prendre en considération les plus jeunes.

Chez MEMORIA, nous accueillons les enfants avec tendresse et avons aménagé des espaces spécialement pour eux avec des crayons, feuilles à colorier, jouets et livres.


3- Comment l’accompagner dans son deuil ?

La première étape, et la plus importante, est de prendre soin de soi en tant qu’adulte. Se permettre de vivre nos émotions, mettre en place des rituels et se faire aider au besoin apportera un premier modèle à l’enfant en deuil.

Il se peut qu’on se sente submergé par notre propre perte et incapable d’offrir le soutien dont l’enfant a besoin. C’est tout à fait légitime et il ne faut pas culpabiliser. Il est possible de demander de l’aide à un proche du petit (famille ou ami), le temps nécessaire. Reconnaitre nos limites, c’est aussi ça, prendre soin de soi.

Lorsqu’on se sent disponible, c’est le moment de mettre en place certains éléments d’accompagnement :

  • Écouter et aider l’enfant à exprimer ses émotions par la parole, le jeu, le dessin ou encore la lecture.

MEMORIA propose des activités de coloriage à imprimer et des livres sur le deuil pour les enfants de tous les âges.

  • Le rassurer en maintenant une routine, en le câlinant, en répondant à ses questions et en lui rappelant que personne ne va l’abandonner.
  • Le déculpabiliser en lui expliquant qu’il n’a rien fait de mal et que la personne ne reviendra pas même s’il en a très envie.

Il faudra rester vigilant sur le long terme. En effet, l’enfant peut aller mieux pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, puis revoir soudainement surgir des sentiments difficiles liés au deuil. C’est un phénomène commun et même rassurant, qui démontre l’évolution en maturité de votre petit.


4- Quand aller chercher une aide externe ?

Les facteurs suivants devraient nous amener à considérer une aide professionnelle – L’enfant en deuil :

  • Mentionne son intention de mourir ou des idées suicidaires
  • Se comporte d’une façon très inhabituelle
  • A des peurs qui ne lui permettent pas de fonctionner
  • Dort de manière excessive ou fait de l’insomnie
  • S’isole et n’a plus le goût du partage avec sa famille ou ses amis, ne veut plus aller à l’école

À qui faire appel ?

  • Psychologue
  • Médecin de famille
  • Travailleur social

Le CSLC de votre quartier ou le service Info-Social (composer le 811) peuvent aussi vous référer vers les ressources disponibles proches de chez vous.

MEMORIA en partenariat avec Deuil jeunesse, propose quatre rencontres de soutien psychologique sans frais pour préparer ou accompagner l’enfant dans son processus de deuil.

Ressources pour aller plus loin :

https://deuil-jeunesse.com/

https://deuildesenfants.ca/

https://cliniquepsychologiequebec.com/deuil-enfance/

https://naitreetgrandir.com/fr/etape/5-8-ans/vie-famille/fiche.aspx?doc=mort-deuil-enfant

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