Voir la mort autrement - un survol international des rites funéraires

Voir la mort autrement - un survol international des rites funéraires

Par : Camille Baillargeon - Conseillère aux familles

L’expérience universelle du décès d’un être cher nous rejoint tous. Chaque culture a sa façon propre à elle-même de souligner le passage de la vie à la mort, et chez Memoria, nous souhaitons honorer vos traditions avec respect et sensibilité.

 

Nous proposons ici une brève découverte des rites funéraires de certaines communautés internationales. Il est possible que celles-ci ne représentent pas l’entièreté de la population, mais nous nous sommes efforcés de dresser un bref portrait des rites funéraires les plus communs au sein de ces communautés.

Italie

Nous commençons notre tour du monde en Italie, où la religion catholique prédomine. On note une importance de la communauté qui se rassemble autour de la famille du défunt : elle a coutume de démontrer son soutien en envoyant des fleurs ou en fournissant de la nourriture à la famille endeuillée. Certaines communes et quartiers en Italie pratiquent encore l’annonce d’un décès récent par l’affichage public sur des panneaux municipaux, une pratique qui se nomme « manifesti di lutto ». Les décès dans les grandes villes sont toutefois majoritairement annoncés par le biais d’une annonce dans le journal. L’exposition de la dépouille et l’inhumation traditionnelle dans un cercueil restent très communes. Pour les Italiens, il s’agit d’une opportunité de voir le corps une dernière fois, et même d’offrir un dernier baiser à l’être cher. Se succèdent ensuite la veillée de prières avec une courte liturgie en soirée, la messe funéraire traditionnelle, et la mise en terre. Les vêtements noirs et une attitude sobre sont de mise, puisque les rites sont très axés sur le deuil, et peu - ou pas du tout - sur la célébration de la vie du défunt.

Vietnam

Les rites funéraires vietnamiens sont marqués par le culte des ancêtres. Or, le défunt devient à sa mort un « ancêtre ». On dénote donc un grand respect pour le processus des funérailles et du deuil, et une dichotomie entre la tristesse de la perte d’un être cher et  la préparation rigoureuse d’un bon voyage vers l’au-delà. Les membres adultes de la famille portent autour de la tête un bandeau blanc, couleur du deuil au Vietnam. Les enfants sont invités à porter un bandeau jaune. Des offrandes (riz, oeufs, billets de monnaie brûlés), accompagnées d’encens, sont placées auprès du cercueil ou de l’urne pour accompagner le défunt vers l’au-delà. L’exhumation de la dépouille est pratiquée au moins 3 ans après le décès, les ossements sont lavés avec une eau rituelle infusée d’herbes, et on procède au changement de cercueil, pour permettre à l’âme de passer dans l’au-delà. L’emplacement et la direction de la tombe seront déterminés par un géomancien, et la date et l’heure des funérailles seront déterminées selon le calendrier et la position des astres.

Haïti

Les funérailles haïtiennes sont influencées par la tradition vaudou, mais se déroulent majoritairement dans un contexte chrétien. Bien que la tradition vaudou reconnaisse l’existence du dieu chrétien, elle s’exprime plutôt à travers l’intercession des lwas, figures emblématiques qui pourraient faire penser aux saints, comme par exemple Baron Samedi, maître de la mort et du cimetière. Marqué par une ferveur qui se témoigne par des cris et des pleurs vocaux, le deuil en Haïti est un savant équilibre entre grande célébration et dévastation face au décès de l’être aimé. Une cérémonie rituelle prend place afin de faire la séparation complète du corps et de l’âme. Auparavant, les rites funéraires duraient, du début à la fin, neuf jours (concept de la neuvaine), mais cette pratique est de plus en plus rare dans les zones urbaines densément peuplées. Cependant, la procession funéraire est toujours d’actualité. Les proches du défunt se rassemblent en convoi et mènent la dépouille à bon port, vers le repos final, en accompagnant la marche de chants, de pleurs, de cris et de prières. Bien que la crémation soit commune, elle reste encore à ce jour moins populaire que l’exposition.

Ukraine

Il s’agit avant tout de rites chrétiens, catholiques ou orthodoxes. La famille participe à une veillée funèbre de 3 jours, au salon funéraire ou à la maison si permis, recevant famille et amis qui viennent offrir leur soutien et leurs sympathies. Suit ensuite la panakhyda (court service mémoriel liturgique) en soirée, la veille de la messe funèbre principale. Cette messe porte un nom différent selon la religion: « Requiem » chez les catholiques et « Order of Burial » chez les orthodoxes. Tout comme chez les Italiens, les funérailles ukrainiennes offrent l’opportunité d’un « dernier aurevoir » ou « dernier baiser » en présence du corps, et d’un moment de recueillement avant la fermeture finale du cercueil. L’inhumation dans un cimetière traditionnel, agrémentée d’un autre court service mémoriel, représente la norme. Une poignée de terre est lancée sur le cercueil par le célébrant, signifiant un retour à la terre. La crémation, bien que permise par l’Église, est beaucoup plus rare. Par ailleurs, l’urne est déposée dans un cimetière sanctifié, au même titre qu’un cercueil.

 

Peu importe votre bagage culturel, vos croyances ou vos valeurs, Memoria est à l’écoute, et vous accompagne dans la réalisation d’une célébration de la vie à l’image de l’être cher. Il vous suffit de téléphoner au 514-277-7778 pour discuter avec un de nos conseillers funéraires et organiser une cérémonie qui correspond à vos coutumes et traditions.

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