Obituaries

Jean Royer

Mr. Jean Royer


1938 - 2019

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C’est avec une énorme tristesse que nous apprenons la disparition du poète, journaliste et critique littéraire Jean Royer, qui a été l’époux de la romancière Micheline La France, décédée il y a cinq ans. Celui qui a tant donné aux écrivains et à la littérature a terminé ses jours aux soins palliatifs du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) le 4 juillet 2019 des suites d’une longue maladie. Il était né le 26 juin 1938 à Saint-Charles-de-Bellechasse. Il venait d’avoir 81 ans.

Dans un rare esprit d’accueil, il a su construire avec une oeuvre critique imposante ce que Gaston Miron appelait « une histoire littéraire vivante ». Après avoir reçu les écrivains de toutes générations, de tous styles, appartenances, littératures, dans ses essais sur la littérature, et sur la poésie en particulier, et surtout à travers ses nombreux entretiens publiés essentiellement dans les pages du Devoir, puis repris sous le titre Écrivains contemporains, il aura légué au Québec, mais aussi au monde francophone, un important héritage.

Cet esprit d’ouverture à la vie qui se fait, se pense et se déploie jusque dans l’amour, et à partir de lui, il l’aura conservé jusqu’à la fin à travers une oeuvre poétique qu’il aura su bâtir jusqu’à ce qu’il avait nommé « l’autre nuit ». Parmi ses titres significatifs, notons Jours d’ateliers (1984), Depuis l’amour (1987), Poèmes de veille (2002). L’automne prochain, paraîtra aux éditions du Noroît le dernier tome de L’arbre du veilleur, une série d’essais sur la poésie qui lui tenait particulièrement à coeur.

Cofondateur de la revue de poésie Estuaire en 1976, Jean Royer a également été directeur des pages culturelles du Devoir et critique littéraire au quotidien entre 1977 et 1991, avant de devenir le directeur des éditions de l’Hexagone, qu’avait cofondées son grand ami Gaston Miron, jusqu’en 1998. Il a présidé l’Académie des lettres du Québec entre 1998 et 2005, après en avoir été le secrétaire général. Il a aussi été président de la Rencontre québécoise internationale des écrivains.

Parmi ses nombreuses distinctions, notons le prix Claude-Sernet, en France, et le prix Alain-Grandbois, au Québec, pour l’ensemble de son oeuvre. En 2014, il recevait le prestigieux prix Athanase-David, la plus haute distinction littéraire du Québec.

Fils d’Alice Wright et Paul-Ernest Royer, il laisse dans le deuil ses soeurs Monique (Réal Plante), Paule (Florian Sauvageau), Odette (Michel Fortin) et Francine, ses frères Louis (Hélène Noël) et François, et de nombreux amis écrivains parmi lesquels on compte ses éditeurs Paul Bélanger, Patrick Lafontaine, Pierre Filion et Bernard Pozier, ainsi que Danielle Fournier, France Théoret, Louise Dupré, Raymond Paul, France Richard, France Vézina, Jean Chapdelaine Gagnon, Gérald Gaudet, et enfin Régis Barondeau, Anny Schneider et Jean-François Maher.

Il souhaitait la tenue d’une cérémonie d’adieux littéraires au cours de laquelle certains de ses textes seraient lus. Elle aura lieu à Montréal le dimanche 25 août, de 14 h à 17 h, au salon Alfred Dallaire Memoria, situé au 4231 du boulevard Saint-Laurent, et à Québec le mercredi 28 août, de 17 h à 20 h, à la maison Gomin, située au 2026 du boulevard René-Lévesque Ouest.

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