Lalonde Francine

24 août 1940 – 16 janv. 2014

Enseignante, elle se joint à la Confédération des syndicats nationaux à la fin des années 1960. Elle en devient la vice-présidente en 1976, et la première femme à accéder au comité exécutif de cette centrale syndicale. Elle fait le saut en politique en janvier 1985, à l’invitation de René Lévesque qui la nomme ministre (non élue) de la Condition féminine. Mais elle démissionne après avoir échoué à se faire élire lors d’une élection partielle en juin 1985. Restant proche du Parti québécois, elle devient conseillère à son programme en 1991. Puis c’est au tour de Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois, de la recruter pour les élections générales de 1993. Élue députée de la circonscription montréalaise de La Pointe-de-l’Île, elle y sera réélue à 5 reprises. Critique du Bloc québécois en matière d’affaires étrangères, elle établit de nombreux contacts à l’extérieur, notamment au Parlement européen. Elle rencontre aussi, régulièrement, les ambassadeurs en poste à Ottawa et se porte à la défense de Canadiens emprisonnés à l’étranger. Par ailleurs, elle est l’initiatrice du débat sur le droit de mourir dans la dignité, soit le droit, pour une personne souffrant d’une maladie en phase terminale, de mourir en pleine conscience et avec l’aide d’un médecin. Femme de conviction, ayant longuement réfléchi sur la question, elle présente à la Chambre des communes un projet de loi privé concernant l’aide médicale à mourir, lequel est rejeté en première lecture par une majorité de députés au printemps 2010. Quelques mois plus tard, le cancer dont elle est atteinte depuis 2007 et qu’elle a combattu sans relâche ayant récidivé, elle annonce son retrait de la politique active. Née à Saint-Hyacinthe le 24 août 1940, elle est décédée à Laval le 16 janvier 2014, quelques heures après que la Cour suprême, à Ottawa, eut accepté de regarder de nouveau la constitutionnalité de l’article du Code criminel interdisant l’aide au suicide. Finalement, une loi, au sujet de laquelle Francine Lalonde a fait des suggestions et similaire à celle qu’elle a naguère présentée, sera adoptée par l’Assemblée nationale du Québec moins de 6 mois après son décès.